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Mon rêve, mon Berger Australien...
22 janvier 2010

Psychologie canine ?

En ce moment, je lis quelques livres sur la psychologie canine. Et je me rends compte d'une chose étonnante : il existe deux discours. Le discours que l'on retrouve dans la plupart des livres grand public : théorie de la dominance, du mâle alpha, chef de meute, contrainte, etc. Et le discours contenu dans les livres moins « commerciaux » : méthode naturelle, compréhension du chien, création d'un lien, principe de la récompense, etc.

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours dévoré toutes les informations sur les chiens que j'ai pu trouver. Emissions télévisées, articles de magazines, livres, sites internet. Si on ne regarde qu'en surface, la plupart de ces sources parlent d'établir une hiérarchie, de dominer physiquement le chien, et partent de l'optique « si mon chien fait tel comportement, c'est qu'il veut me dominer, donc je dois réagir ».

C'est cette méthode que j'ai appliqué pour mes deux premières chiennes. Pour ma toute première, gentil Shetland, c'est bien passé. Chien adorable, qui obéissait plutôt bien, et qui n'a jamais montré le moindre signe d'agressivité. Je pensais donc être dans le bon.

Par contre, pour la deuxième, Tervueren, ça s'est très mal passé. Nous avons appliqué le célèbre conseil de laisser le chiot seul la première nuit, et ne pas céder à ses pleurs, pour affirmer sa place de chien dès le départ. Sauf que là, notre petite a réagit très fort : ses gémissements ont fini par se transformer en grognements, et elle se jetait contre la porte de la pièce où elle était enfermée, et ce pendant plusieurs semaines ! Et ça a été l’escalade. J'ai eu la réaction classique : c'est un chiot dominant, donc il faut le dominer pour le remettre à sa place. Plaquage sur le dos, règles strictes, domination. Plus le chiot se rebellait (à juste titre) devant notre agressivité, plus nous intensifions notre dominance (sans bien sûr jamais frapper). A 2-3 mois, elle grognait et avait déjà mordu. Ma mère et ma sœur en avaient même peur. Résultat : un chiot mal dans sa peau, méfiant, et un chien adulte qui parfois grogne de peur... Même si nous avons par la suite essayé de réparer les dégâts que nous avions causés, certains sont malheureusement irréversibles. Pourtant, nous pensions bien faire, comme la plupart des maîtres.

Maintenant que je veux avoir mon propre chien, je réfléchis beaucoup à tout ça. Visiblement, cette méthode n'était pas la bonne, même si elle SEMBLE avoir fonctionné sur mon brave Shetland. Je me tourne donc vers d'autres lectures, basées sur d’autres théories : langage canin, signaux d’apaisement, psychologie du chien, méthode du clicker. Les auteurs sont issus de pays différents, mais appliquent les mêmes principes : pas de dominance, mais une meilleure compréhension et donc communication.

J’ai malheureusement des réflexes en matière d’éducation canine, que je vais devoir faire disparaître. Ça va prendre du temps, et je vais devoir changer ma vision des choses. Mais ça en vaut la peine !

 

 

 

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Commentaires
F
Clairement. Et puis c'est facile de dire "ho tiens, les loups ont l'air de faire comme ça, donc les chiens doivent faire pareil, donc on n'a qu'à faire pareil".<br /> Et puis les chiens ne sont que des chiens (le nombre de fois que j'entend ça), et l'homme a tendance à dominer toutes les autres espèces. <br /> Alors quoi de plus naturel que cette théorie de la dominance? Et il faut évidemment écrire des livres faciles à lire et faciles à appliquer. Combien de personnes sont prêtes à se farcir des livres longs et compliqués "juste pour un chien" ? Et si en plus il faut réfléchir... !
C
Un des problèmes des livres "grand publique" est que les éditeurs publient des livres qui rapportent de l'argent; l'objectif premier n'est pas de donner de bonnes informations.<br /> .<br /> Un livre qui incite à la réflexion, qui demande qu'on prenne le temps d'observer notre chien, se vend moins bien qu'un livre qui propose des "recettes toutes faites", du style "le chien doit manger après vous" et bla bla etc...
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